À quoi s’attendre pour le futur du packaging ?

Une Histoire plus vieille que ce que l’on croit

On les appelle packaging, conditionnement, emballage… Et une chose est certaine : ils existent depuis plus longtemps que l’on voudrait bien le penser !

En fait, les contenants ont été créés depuis la nuit des temps, ou presque. Le système d’emballage a été mis au point par les Hommes devenus nomades à partir du moment où ils ont commencé à transporter des aliments solides ou liquides.

La mission était alors fonctionnelle : protéger l’aliment pour le déplacer d’un point A à un point B. Il se faisait au moyen de feuilles, de peaux. Puis de pierre, d’osier, de porcelaine ou de bois.

Dès l’Antiquité, les emballages se parent d’écritures et de sigles qui ont vocation à informer sur le contenu (origine et producteur).

L’emballage est le reflet d’une époque, d’une civilisation et du développement des flux d’échanges commerciaux entre les Hommes. Mais également des évolutions techniques dans la conservation des aliments et des denrées.

Dans la moitié du XXème siècle, l’industrialisation marque un tournant dans le développement du packaging tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Les supermarchés voient le jour comme Carrefour en 1960. L’épicier au comptoir laisse sa place à l’emballage comme seul guide pour conseiller les consommateurs.

Les premières agences de design dans les années 70 font entrer le concept de publicité et de promotion pour habiller les packs. Le plastique habille les produits à vitesse grand V.

C’est l’ère du packaging marketing.

Le packaging design depuis l’avènement du digital

Peu à peu donc, les nouvelles pratiques de consommation placent le packaging design comme un élément essentiel des marques.

En ce sens, les emballages diffusent une histoire et des valeurs de marque aux consommateurs. Choisir un packaging plutôt qu’un autre, c’est faire le choix d’une marque : “Le packaging symbolise et encapsule une façon de vivre” (Heilbrunn, Barré).

Certains designs de packaging sont devenus presque cultes. Ils sont détournés pour trôner fièrement dans les décorations : du pot de moutarde employé en verre, jusqu’à la bouteille d’eau minérale collector en édition limitée.

Chaque décennie a révélé de nouveaux enjeux pour le secteur de l’emballage. Depuis le début des années 2000/2010, deux défis transforment la façon de concevoir et d’imaginer le design des emballages :

• l’accélération du digital et du e-commerce
• les préoccupations environnementales

Les nouveaux consommateurs sont désormais très connectés via le développement de l’internet mobile. Ils sont aussi plus impliqués et plus soucieux des problématiques liées aux enjeux sanitaires (scandales alimentaires) ou encore au réchauffement climatique.
Ainsi, le design packaging se transforme à nouveau. Il se doit d’être informatif, connecté pour permettre d’identifier un produit facilement via un smartphone. Mais aussi dans la mesure du possible : plus naturel, réutilisable ou recyclable !

Un packaging plus durable

Depuis 2020, on peut dire aisément que la société vit une transformation. L’économie mondiale à l’arrêt a laissé des traces dans les esprits. Les notions de pénurie et d’une économie mondialisée fragile réveillent peu à peu les consciences écologiques.

Naturellement, les consommateurs recherchent en grande majorité des packagings plus écologiques. À ce jour, ils sont majoritairement conçus avec du plastique. Une ressource problématique d’une part car elle est fragile tant elle est liée aux ressources pétrolières. D’autre part, il est impossible de recycler correctement le plastique à ce jour.

Selon une étude réalisée en 2020, 74% des consommateurs sont donc prêts à payer plus pour des emballages durables. 2 consommateurs sur 3 seraient aussi prêts à ne plus acheter un produit en raison de son impact négatif sur l’environnement.

Ainsi, le packaging design doit être imaginé aujourd’hui pour être facilement recyclé ou réutilisé. On parle d’emballage durable ou d’emballage vert. Cela consiste à utiliser des matières naturelles, recyclables et imaginés dans une démarche d’éco-conception.

Dans la même dynamique, les utilisateurs refusent de participer au sur-emballage. Certains vont préférer des produits moins emballés pour réduire le poids de leur poubelle de tri.

Pour cela, le “rightsizing” en anglais est une piste. Il s’agit de créer des contenants qui sont taillés pour le produit. Il n’y a ainsi pas de surplus d’emballage et cela peut aussi être un atout intéressant pour les marques. Avec des emballages mieux conçus, il est possible de réduire les coûts liés au transport. Les objets peuvent s’empiler, les coûts sont alors réduits.

Enfin, on assiste aussi à l’émergence d’une autre tendance : la création de contenants qui ne laissent pas de pollution puisqu’ils sont comestibles ! C’est le cas par exemple de la start-up Notpla qui crée des emballages à partir d’algues comestibles.

Des emballages et des marques plus transparents

Une masse de consommateurs plus éclairés qui disposent d’un accès à l’information avant chaque achat : voilà la réalité de la société aujourd’hui.

Dans le domaine des cosmétiques ou de l’alimentation, un simple scan du packaging offre aux consommateurs toutes les informations à connaître sur le produit. On pourra citer Yuka, ScanEat, ShopWise, FoodVisor, AllergoBox… Elles sont de plus en plus nombreuses à passer au crible les produits.

Ainsi, pour les fabricants et les marques, l’enjeu est puissant : l’heure est à la transparence totale des pratiques. Les consommateurs veulent du vrai, de l’authenticité et bien sûr de l’honnêteté.

Appliqué au design packaging, le constat est le même : les consommateurs veulent de plus en plus voir le contenu de l’emballage grâce à l’utilisation de matériaux transparents. Ils souhaitent une marque qui les respecte en rendant visible toutes les informations.

L’heure est à l’expérience personnalisée

Pour les designers packaging, comme pour les marques, il faut jongler avec une société en mutation, transformée par le e-commerce et l’immédiateté des échanges.

Le marché est mondial et les gammes s’étoffent d’alternatives pour offrir une expérience personnalisée aux consommateurs avisés. Par exemple : le développement de gammes de produits autour du gluten dans le domaine alimentaire ou encore le boom de la cosmétologie sur-mesure.

Ainsi, une innovation balaie régulièrement une autre et les besoins de créations de produits sont de plus en plus importants pour offrir une expérience vraiment personnalisée. De fait, les délais de mise sur le marché se doivent d’être le plus courts possibles pour rester compétitifs.

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Des nouveaux matériaux d’emballage

Nous l’avons vu précédemment, l’emballage a fait l’objet de grands bouleversements en fonction des avancées technologiques de l’époque.

Aujourd’hui, une partie des recherches autour du design packaging se tourne vers l’identification de matériaux pour remplacer l’omniprésence du plastique.

Les études s’orientent vers des options qui utiliseraient moins d’énergie fossile mais tout en garantissant la bonne fonction du packaging.

Cela peut être de nouveaux matériaux comme le bio-polyester.

On peut aussi citer la solution knoll Ecoform® développée par l’entreprise KNOLL Packaging. C’est un nouveau matériau végétal à base de fibres de bambou et de canne à sucre. C’est une excellente alternative pour les emballages secondaires dans l’industrie de la beauté.

Le smart pack

On l’appelle smart pack, smart packaging ou emballage intelligent. Il s’agit de l’emballage moderne qui répond aux besoins de transparence des consommateurs.
Ainsi, le smart pack embarque avec lui différentes technologies possibles :

• QR code;
• système de puce RFID;
• tag NFC;
• encre intelligente;
• …

Pour le consommateur, c’est un packaging qui va offrir des avantages comme celui de contrôler l’origine, l’authenticité et la sécurité du produit.

Pour les marques, nul doute que c’est une révolution car le smart packaging donne la possibilité de suivre les comportements des consommateurs dans un but d’amélioration continue.

Les marques peuvent aussi proposer des nouvelles expériences d’achats à partir de ce packaging.

Par exemple, dans les smart pack, l’emballage peut interagir avec le contenu pour augmenter la durée de conservation du produit avant la livraison. Les matériaux utilisés dans le design de ces emballages intelligents peuvent contrôler l’humidité ou encore absorber la lumière.

L’emballage peut être amené à changer de couleur pour donner une indication sur le produit à l’intérieur : mettre en garde d’une possible contamination par une salmonelle ou une fuite.

Le smart pack serait une solution idéale pour contrer le volume de gaspillage et de pertes alimentaires que l’on comptabilise chaque année dans le secteur alimentaire. En France, selon l’ADEME, agence de la transition écologique, près de 10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année.

➡️ Vous souhaitez échanger sur le futur de l’emballage et commencer le design d’un packaging plus éco responsable et intelligent ? Discutons-en.